Sep 23

La Station spatiale internationale se lance dans le grand nettoyage de l’orbite terrestre

La Station spatiale internationale. (© Nasa/Wikimedia/CC)

En près de soixante ans de course aux armements, de course aux télécommunications et de course à l’espionnage, les grandes puissances technologiques de ce monde ont réservé à l’espace le même sort qu’à la surface de la Terre : en construisant des tonnes de trucs, en les envoyant là-haut puis en les abandonnant à leur sort une fois devenus obsolètes.

Selon Robert Frost, ingénieur de la Nasa qui abordait la question sur Quora en 2015, il existerait ainsi plus de 3 000 satellites en orbite — et seulement la moitié d’entre eux est active en 2017, recense le site Statista.

Mais s’il est facile de se représenter les déchets de l’espace comme d’énormes amas de câbles et de métal dérivant lentement en apesanteur, la réalité est bien différente : plus les déchets sont petits, plus ils posent de danger pour les différents appareils fonctionnant en orbite.

Selon les chiffres de l’ESA, il y aurait plus de 23 000 objets d’une taille inférieure à une balle de baseball dérivant pour la majorité d’entre eux dans l’orbite terrestre dite basse (entre 300 et 2 000 kilomètres d’altitude, où se trouvent également l’ISS et la plupart des satellites météo) mais aussi dans l’orbite géostationnaire (à environ 36 000 kilomètres d’altitude), où se baladent plus de 300 satellites de télécommunication et probablement un petit nombre de satellites espions.

En tout, cela représente 7 500 tonnes de déchets à brûler dans l’atmosphère, détaille la BBC en se basant sur les chiffres de l’Agence spatiale européenne (ESA).

Pour le moment, la mission du SDS consiste donc à récolter des informations pour mieux protéger l’ISS, avant d’aller observer les parages à des altitudes plus élevées (l’ISS se trouve à 400 kilomètres de la surface terrestre, les missions suivantes pourraient avoir lieu entre 700 et 1 000 kilomètres d’altitude), où se trouverait la majorité de ces minuscules débris spatiaux.

 

[Source :  konbini.com – Thibault Prévost  ]

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