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Tags: Débris invisible menace spatiaux
Posted by: astroadmfanch
Débris spatiaux : la menace invisible
Quelque 750.000 débris d'engins spatiaux supérieurs à 1 centimètre gravitent actuellement autour de la Terre à la vitesse moyenne de 40.000 km/h, assez vite pour conférer au moindre d'entre eux une énergie cinétique équivalente à l'explosion d'une grenade à main.
Parmi tous ces petits bouts de ferraille potentiellement destructeurs, près de 19.000 - pour être précis : 18.583 au dernier relevé du compteur, en date du 1er mars sont d'une taille suffisante pour voir leur trajectoire surveillée en permanence par les systèmes de radars au sol.
Cinq pays seulement assurent ce suivi, qui prend la forme de catalogues orbitaux actualisés en temps réel et en permanence : les États-Unis, la Russie, la Chine, le Japon et la France.
Ce guide des bonnes pratiques invite notamment agences spatiales et industriels à concevoir les satellites et les étages supérieurs des fusées qui les mettent en orbite de telle sorte qu'ils engendrent le moins de débris possible, par exemple en faisant que la sangle amarrant le satellite à la fusée reste solidaire de cette dernière lors du décrochage.
Mais aussi à privilégier les matériaux présentant, à performances égales, les températures de fusion les plus basses, afin que la plus grande partie de l'engin se volatilise lors de sa rentrée dans l'atmosphère.
« seuls 60 % des objets en orbite respectent cette dernière règle », regrette Jean-Marc Astorg.
La manière la plus efficace et la plus sûre de désorbiter un satellite ou un étage de fusée est de le faire activement retomber dans l'atmosphère (sans attendre que sa décélération progressive lui fasse peu à peu perdre de l'altitude), ce que les spécialistes appellent la rentrée contrôlée.
Tous les engins désorbités de cette façon sont dirigés vers une vaste zone du Pacifique Sud s'étendant entre 185e et 275e méridiens, véritable « cimetière de satellites » dénommé « Spoua » (South Pacific Ocean Unhabited Aera).
Il en ira différemment avec Ariane 6, dont les derniers étages pourront faire l'objet d'une retombée active, déclenchée de main d'homme.
Mais surveillance et réglementation ne sont que les deux premiers volets d'un triptyque dont le troisième et dernier, le nettoyage de l'espace par des vaisseaux spécialisés appelés des « chasseurs », n'existe encore pour l'instant que sur le papier.
[Source : YANN VERDO - LES ECHOS | LE 24/04/2017]
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